Nous avons présenté ici une première série de daguerréotypes. Il s'agissait pour la plus grande partie d'entre eux de daguerréotypes français issus des collections du musée d'Orsay ou de la Bibliothèque nationale de France comme celui-ci, signé au dos de MM. L Samson et G. Deschamps, peintres et chimistes rue de l'École de Médecine et actifs à partir de 1851.
L'invention de Daguerre fut soutenue par le physicien François Arago qui était également député des Pyrénées-Orientales. Il fit voter le 7 août 1839 une loi sur la photographie qui, en échange de l'explication du procédé, accordait une rente à Daguerre et une autre à Isidore Niepce, fils de Nicéphore Niepce, inventeur de l'héliographie, et associé de Daguerre. Cette loi permit l'exploitation rapide du procédé surtout après l'amélioration de al technique de prise de vue, notamment le raccourcissement des temps de pose.
Ainsi, les ateliers de daguerréotypistes se développèrent en France puis dans toute l'Europe. Les images se multiplient, de taille plus réduite (au sixième puis au neuvième de plaque — 8 x 7 cm ou 6 x 5 cm), pour des prix progressivement plus accessible au grand public, même au-delà de la bourgeoisie (de 10 à 50 francs vers 1840, on passe à 4 à 5 francs en 1848). Certes, elles perdent au passage une part de leur effet de fascination comme de leurs qualités esthétiques. Mais le développement de concours et d'expositions dans le cadre de l'Académie des sciences ou de la promotion des Produits de l'Industrie (de 1844 à 1849) favorise également les photos "d'art" puisque c'est à la section de la commission des beaux-arts que les daguerréotypes seront exposés, aux côtés des gravures et lithographies — et de photographies sur papier à l'exposition des Produits de l'Industrie de 1849.
Le procédé, non reproductible, disparaît complètement après 1860.
Pièce unique, le daguerréotype est souvent conservé avec son cadre — ou son écrin, comme celui-ci, conservé à la BnF. |
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