jeudi 31 décembre 2015

Étude de paysage (3) : dans les marais, de Guérande aux Syrtes


On redescend la côte de Guérande, on roule vers la mer et puis, à l'embranchement, on oublie l'océan et on prend la route des marais. Elle s'appelle ainsi, la route. L'été, les marais sont ponctués de tas de sel, en décembre l'ensemble est à la fois désolé et peuplé d'oiseaux, immobile et ponctué de grands battements d'ailes blanches.
Quand il y pensait, son imagination se les représentait toujours hostilement comme une Terre Gâte, un pays muet, prostré dans sa disgrâce, et que devait avoir touché une sorte d'anathème, puisque, créé à quelques lieues à peine de la mer, il avait dû se dessécher loin d'elle sans jamais la voir.
Julien Gracq, La Presqu'île, José Corti, 1970
A Guérande, le sel est une affaire ancienne. Le Cartulaire de l'Abbaye de Redon, au IXe siècle, mentionne déjà l'existence des salines.
Où il est dit, à la première ligne, que la fin du monde approchant, il devient urgent de déterminer ce qu'on doit faire de ses biens, et le mieux est de les donner à l'Église — par exemple de donner des salines.
Par la suite, Guérande fut exemptée de la gabelle puisqu'elle produisait du sel — il était difficile aux sauniers de ne pas avoir leur propres greniers à sel. Guérande vend alors son sel surtout dans le nord de la France, notamment au port de pêche de Boulogne où les poissons étaient salés. Mais jusqu'à la révolution française et la suppression de la gabelle, le pouvoir royal ne va pas cesser de s'intéresser au sel.


Guérande est prise entre deux terres gâtes, le pays blanc, pays du sel, entre le coteau et le littoral rocheux de Batz et du Croisic ; et le pays noir qui redescend en pente douce du coteau vers les marais de Brière et vers les tourbières. Un troisième marais, plus réduit, s'étend vers Saint-Molf — marais salant lui aussi. Chacune de ces zones humides témoigne de ce qu'autrefois, en des temps antédiluviens bien entendu, le territoire tout entier était couvert par la mer.


Le pays du sel est clos sur lui-même, enserré entre la pointe de la presqu'île au Croisic et la longue bande de terre qui descend au sud de La Turballe. A la pointe, aujourd'hui comme à la fin du XIXe siècle, on trouve l'hôpital, aujourd'hui centre héliomarin, de Pen Bron. Par-ci par-là, aussi, quelques blockhaus achèvent de s'effriter.
Dans les années 1960, les promoteurs immobiliers rêvaient d'étendre La Baule sur les marais salants qui n'auraient plus été ni marais ni salants mais changés en une aimable marina de béton. Il suffit de longer le bord de mer à La Baule un 31 décembre pour imaginer ce à quoi on a échappé — des kilomètres de béton désert et de volets roulants abaissés, des façades aveugles qui semblent n'attendre que la dernière tempête, celle qui définitivement les abattra.

Une dalle funéraire, collégiale St-Aubin, Guérande
On peut difficilement imaginer que, passés quelques siècles, les futurs garants de la protection du patrimoine songent à tirer de leur ruine les vestiges des barres du front de mer, leurs pieds de béton rongés par la montée des eaux de l'océan.

En revanche, si le niveau de l'océan monte, les marais salants quant à eux ont du souci à se faire. Mais c'est une autre histoire.



Au cœur de la passe entre la pointe du Croisic et celle de Pen Bron, un étroit chenal est toujours navigable au milieu des vasières de la baie : ici le bras de mer du grand Traict a permis la création du port du Croisic au sein même de la baie, donc à l'abri des tempêtes — et loin des récifs de la côte sauvage, sur l'envers de la presqu'île.

L'estran, vu du Croisic
Le petit Traict alimente lui aussi les marais salants. Au XIIe siècle, l'apport en eau grâce à ces deux Traicts était suffisamment important pour permettre aux navires d'atteindre le bas du talus de Guérande, à la hauteur de l'actuel hameau de Pradel. La grève du Traict dans les marais salants actuels était donc utilisée comme port, les navires remontant certains des étiers des marais salants pour charger le vin et le sel mais l'ensablement inexorable du Traict et l'augmentation du tonnage des navires entraîne, à partir du XIVe siècle, le déplacement des activités portuaires vers les autres ports des environs.
Presque aussitôt après l'embranchement, la route s'engagea au travers d'une coulée du Marais Gât, franchissant sur des ponceaux les chenaux de vase grise en fond de bateau qui s'essoraient entre les joncs par un filet d'eau sale ; des casseroles, des piquets de clôture, des boîtes de conserve, des fils de fer rouillés pointaient hors de la vase le long de la route comme d'une tranchée inondée ; mais le ciel […] s'était remis au beau temps ; l'odeur de saumure chavirante et pourrie où le bouquet de violette des salines toutes proches mêlaient pourtant on ne savait quel arôme salubre lui plaisait ; il ne détestait pas d'aborder la mer par ces arrières-cuisines au fumet riche et submergeant.
Julien Gracq, La Presqu'île, 1970.
L'estran à marée basse à l'est de la pointe de Pen Bron, au fond, le petit traict.
On marche à travers les marais salants, au repos pour l'hiver. Les digues sont couvertes de végétaux halophiles : salicorne, pourpier, soude maritime.



Il y avait 2500 paludiers à l'époque de Balzac, ils sont environ 300 aujourd'hui auxquels il faut ajouter une cinquantaine d'ouvriers qui travaillent au traitement et à l'emballage du sel. Regroupés en un "syndicat des digues" qui gère les espaces communs (comme les digues ou les étiers, les canaux qui amènent l'eau jusqu'aux bassins de récolte), les sauniers sont en général propriétaires de leur œillet, cette saline qu'ils cultivent entre mai-juin et septembre-octobre, selon la chaleur et l'humidité de l'été : pour la cristallisation du sel, il faut du vent, du soleil, de la chaleur.

Dans la vitrine d'un antiquaire de Guérande, une gravure montre un voilier sur le grand traict qui mène au Croisic, les marais salants derrière et au fond le clocher de Guérande. La statuette de marin au premier plan est d'une rare laideur et les voiles blanches du navire de céramique ressemblent un peu à un tas de sel, en harmonie avec la gravure (et les lieux).
Paludiers vers 1890
Collection de cartes postales classées méthodiquement pour l'enseignement de la géographie, Paris, F. Nathan, 1928.

Plus tard, on s'éloigne des salines, on remonte le talus, on rejoint l'autre zone humide, les marais.

Autrefois, le mot même de marais m'aurait fait peur.


Mais les marais de la Brière n'ont rien a priori d'effrayant. Longtemps, on y exploité des tourbières (qui n'ont d'effrayant que le fait de pouvoir brûler des mois), mais de la tourbe, on n'en extrait plus guère. Le territoire est aujourd'hui largement dominé par les roselières alors qu'il y a moins d'un siècle les pâturages dominaient — la tendance actuelle serait de revenir à l'élevage et à reconstituer les prairies.
Mais alors que les barques sont abandonnées pour l'hiver, le silence est tombé sur les marais : pas même il me semble un chant d'oiseau. Juste par instant, alors que j'avance sur le sentier (est-il bien solide ? n'y a-t-il pas de sables mouvants par là ?), j'entends quelques gouttes, le saut d'une grenouille, le mouvement d'un poisson venu happer un moucheron — rien que de ces sons qui aggravent le sentiment de silence et de solitude des lieux.
Dans le lointain, les grues des chantiers de Saint Nazaire.

Sur un arbre au cœur de la roselière, toute blanche, une aigrette garzette.

La nuit, il paraît qu'on peut observer des feux follets dans les marais — ce sera pour une autre fois.

La piste à demi effacée qui sinuait entre les joncs et conduisait aux ruines traversait une des parties les plus mornes des Syrtes. Les roseaux à tige qu’on appelle l’ilve bleue, verdissants au printemps pour une courte période, secs et jaunes tout le reste de l’année, et qui s’entrechoquaient au moindre vent avec un bruit d’os légers, croissaient en massifs épais, et nul défrichement n’avait jamais entamé ces terres déshéritées. J’avançais, par l’étroite tranchée qui coupait les tiges sèches, dans un froissement d’osselets qui faisait vivre sinistrement ces solitudes, distrait seulement de temps à autre par une échappée de vue, à ma gauche, sur les lagunes ternes comme une lame d’étain et bordées d’une langue jaune où mourait avec indécision le jaune plus terne encore de ces chaumes obsédants. Et pourtant la tristesse même de ce soleil flambant sur une terre morte ne parvenait pas à calmer en moi une vibration intime de bonheur et de légèreté. Je me sentais de connivence avec la pente de ce paysage glissant au dépouillement absolu. Il était fin et commencement. Au delà de ces étendues de joncs lugubres s’étendaient les sables du désert, plus stériles encore ; et au delà — pareils à la mort qu’on traverse — derrière une brume de mirage étincelaient les cimes auxquelles je ne pouvais plus refuser un nom. Comme les primitifs qui reconnaissent une vertu active à certaines orientations, je marchais toujours plus alertement vers le sud : un magnétisme secret m’orientait par rapport à la bonne direction.
Julien Gracq, Le rivage des Syrtes, 1951

Étude de paysage (2) : presqu'île, forteresse, Gwenrann


Depuis Le Croisic, on monte à Guérande.
Guérande. Ce nom seul réveillera mille souvenirs dans la mémoire des peintres, des artistes, des penseurs qui peuvent être allés jusqu’à la côte où gît ce magnifique joyau de féodalité, si fièrement posé pour commander les relais de la mer et les dunes, et qui est comme le sommet d’un triangle aux coins duquel se trouvent deux autres bijoux non moins curieux, le Croisic et le bourg de Batz. Après Guérande, il n’est plus que Vitré situé au centre de la Bretagne, Avignon dans le midi qui conservent au milieu de notre époque leur intacte configuration du moyen âge. Encore aujourd’hui, Guérande est enceinte de ses puissantes murailles : ses larges douves sont pleines d’eau, ses créneaux sont entiers, ses meurtrières ne sont pas encombrées d’arbustes, le lierre n’a pas jeté de manteau sur ses tours carrées ou rondes. Elle a trois portes où se voient les anneaux des herses, vous n’y entrez qu’en passant sur un pont-levis de bois ferré qui ne se relève plus, mais qui pourrait encore se lever.
Balzac, Béatrix, 1839
De dunes, il n'y en a plus. Les murailles en revanche sont intactes.
La porte St-Michel vers 1890
Là, les maisons n’ont point subi de changement, elles n’ont ni augmenté ni diminué. Nulle d’elles n’a senti sur sa façade le marteau de l’architecte, le pinceau du badigeonneur, ni faibli sous le poids d’un étage ajouté. Toutes ont leur caractère primitif. Quelques-unes reposent sur des piliers de bois qui forment des galeries sous lesquelles les passants circulent, et dont les planchers plient sans rompre. Les maisons des marchands sont petites et basses, à façades couvertes en ardoises clouées. Les bois maintenant pourris sont entrés pour beaucoup dans les matériaux sculptés aux fenêtres ; et aux appuis, ils s’avancent au-dessus des piliers en visages grotesques, ils s’allongent en forme de bêtes fantastiques aux angles, animés par la grande pensée de l’art, qui, dans ce temps, donnait la vie à la nature morte. Ces vieilleries, qui résistent à tout, présentent aux peintres les tons bruns et les figures effacées que leur brosse affectionne. Les rues sont ce qu’elles étaient il y a quatre cents ans. Seulement, comme la population n’y abonde plus, comme le mouvement social y est moins vif, un voyageur curieux d’examiner cette ville, aussi belle qu’une antique armure complète, pourra suivre non sans mélancolie une rue presque déserte où les croisées de pierre sont bouchées en pisé pour éviter l’impôt. Cette rue aboutit à une poterne condamnée par un mur en maçonnerie, et au-dessus de laquelle croît un bouquet d’arbustes élégamment posé par les mains de la nature bretonne, l’une des plus luxuriantes, des plus plantureuses végétations de la France. Un peintre, un poète resteront assis occupés à savourer le silence profond qui règne sous la voûte encore neuve de cette poterne, où la vie de cette cité paisible n’envoie aucun bruit, où la riche campagne apparaît dans toute sa magnificence à travers les meurtrières occupées jadis par les archers, les arbalétriers, et qui ressemblent aux vitraux à points de vue ménagés dans quelque belvédère. Il est impossible de se promener là sans penser à chaque pas aux usages, aux mœurs des temps passés ; toutes les pierres vous en parlent, enfin les idées du moyen-âge y sont encore à l’état de superstition.
Balzac, Béatrix, 1839
La porte St-Michel en décembre 2015, rien n'a changé ou presque.

Que reste-t-il d'une ville qui déjà au temps de Balzac apparaissait comme "l’Herculanum de la Féodalité, moins le linceul de lave" ? Une ville qui " est debout sans vivre, [qui] n’a point d’autres raisons d’être que de n’avoir pas été démolie" ?
Il n'y a plus d'impôt sur les fenêtres, les poternes ne sont plus murées, mais la nature est toujours luxuriante là où rien n'a été construit, là où les routes n'ont pas été doublées et agrémentées de ronds-points. Le silence est rompu sans cesse par le bruit des voitures sur les pavés humides, car il pleut. Les vieilleries, les bois sculptés, l'antique armure complète abritent désormais les commerces habituels aux villes dédiées désormais au tourisme — les bols bretons et les pots de sel, les tortues en papier mâché et les décalques de Frida Kahlo, le chocolat et les savonnettes, comme s'il n'était possible d'arpenter les villes défuntes qu'à condition d'y acheter ce qui nulle part ne nous surprend. 
Un lieu à la fois ravissant, merveilleusement préservé et pourtant parfois légèrement factice qui se vide le soir une fois les touristes repartis — ne demeure alors que la coque d'une ville.
Les Guérandais, eux, sont ailleurs — hors les murs.



A l'entrée de la rue de la Juiverie, une plaque nous informe qu'ici "a vécu au Moyen Âge une communauté juive qui a contribué à l'essor et au rayonnement de Guérande". Au-dessous, un panneau se fait plus explicite. La présence d'une communauté juive est attestée dans la ville en 1236 mais dès 1240 les Juifs étaient chassés de Bretagne par le duc Jean 1er le Roux lors de l'ordonnance de Ploërmel. C'est sans doute ce qui explique que le rayonnement de Guérande soit resté très discret.

En 1839, Balzac notait que le peuple comme les domestiques des Du Guénic, ne savaient pas le français et ne parlaient que le breton. 



Le dictionnaire comporte également en avant goût  cet "arbre généalogique" ou "table de consanguinité" qu'on peut comprendre comme une description des cousinages "à la mode de Bretagne".


Aujourd'hui, de breton, il n'y a plus guère que le panneau d'entrée dans la ville : Guérande - Gwenrann, nous annonce-t-on. 
On dit que la langue bretonne fut la langue de Guérande jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, et n'a disparu de la presqu'île que dans les années 1960. Deux langues étaient en fait ici en concurrence : d'une part un parler proche du vannetais (quoique marqué par suffisamment de différences pour figurer comme un cinquième parler breton) et d'autre part le gallo, langue romane de Haute-Bretagne. En effet, la presqu'île était restée intimement liée économiquement au reste de la Bretagne. C'est une région qui a longtemps vécu dans une relative autarcie agricole avec de faibles mouvements de population et une endogamie sensible. Enfin, les difficultés de communication, avant l'arrivée du chemin de fer, limitaient les communications vers le Bassin de la Loire et plus largement avec le reste de la France.

Aujourd'hui, même si les plus vieux ont des cyclomoteurs, ça ne les empêche pas parfois de tourner en rond.



De loin, l'austère silhouette de la ville avec ses hauts bâtiments de pierre grise m'a rappelé Québec, perché au-dessus du Saint-Laurent. Sans doute y a-t-il de cela ici aussi, Guérande sur sa colline domine la vaste étendue d'eau du pays paludier, encerclée entre deux langues de terre comme entre les pinces d'un crabe rocheux.

La pointe du clocher de Guérande en haut du talus qui domine les marais salants.
La ville est entourée de murs et ces murs restés intacts sont à leur tour, au moins sur un tiers de leur longueur, cintrés d'un large fossé d'eau miroitante ce qui n'est pas sans surprendre puisque nous sommes au sommet d'un coteau abrupt — d'où vient cette eau, où s'écoule-t-elle ? où ne s'écoule-t-elle pas ?   


La porte St-Michel se repère de loin à sa masse imposante. Il ne fait pas face à la mer, aux dangers, aux invasions, mais regarde vers Nantes. Ce n'est pas que les envahisseurs aient manqué — les Normands d'abord, les Anglais sans doute (mais ça remonte loin), les Allemands (mais c'est une autre histoire). Aujourd'hui, la ville surveille essentiellement les paluds.

Sur ce manuscrit peint à Angers vers 1100, Vie de Saint Aubin d'Angers, on voit les soldats normands arrivant dans leur drakkar dont la voile se déploie dans le vent. En face, armés de lances eux aussi et tout autant déterminés (mais assistés par Saint Aubin et de la main de Dieu), la milice de Guérande prête à défendre la cité. Le style du peintre évoque tant Saint-Savin-sur-Gartempe que l'art ottonien un peu plus ancien (BnF).


Aujourd'hui, des groupes d'enfants y suivent de gentilles animatrices en costumes de fées qui leur racontent des histoires tout en leur détaillant l'architecture (ne jamais perdre de vue la valeur éducative des meilleures histoires, même racontées par des jeunes filles déguisées). Les preux chevaliers de la ville n'ont pas été oubliés au passage.

Ce couple de gisants, le chevalier et sa dame, dorment dans la chapelle basse (une fausse crypte) de la collégiale St-Aubin


Mais chaque mur ici a sa beauté propre, la pierre gris jaune semble fondue par l'érosion, les crevasses sont ourlées de plantes sauvages, les meurtrières ouvrent sur des puits de verdure, le creux des murs offre des banquettes abritées du vent aux voyageurs comme aux vagabonds (mais y a-t-il des vagabonds aujourd'hui à Guérande ?).

 

Rien n'aurait changé donc.


Ou plutôt, si. La collégiale Saint-Aubin a acquis (ou retrouvé) une flèche à la place du petit clocheton en poivrière qui couvrait la croisée du transept il y a un peu plus d'un siècle, cette flèche qui permet toujours qu'on reconnaisse la ville de très loin.




La façade avec sa chaire extérieure à droite du grand portail
"L'Herculanum de la féodalité", disait Balzac, "le linceul de cendres en moins", la ville ne se conserverait-elle que par le sel ?



Les deux autres épisodes du voyage :
http://filslisibles.blogspot.fr/2015/12/etude-de-paysage-1-de-guerande-la-cote.html
http://filslisibles.blogspot.fr/2015/12/etude-de-paysage-3-dans-les-marais-de.html